PGA Championship 2025 : McIlroy, Thomas, Scheffler et les enjeux d’un tournoi très attendu

Un mois après avoir complété le Grand Chelem de carrière, Rory McIlroy entame cette semaine un nouveau chapitre de sa carrière. Et ce tournant se produit à Quail Hollow, lieu emblématique de sa première victoire sur le PGA Tour en 2010, où il a triomphé à quatre reprises depuis.

Mais McIlroy ne sera pas seul sous les projecteurs. Le deuxième tournoi majeur de la saison rassemble les meilleurs joueurs du moment en grande forme. Scottie Scheffler et Bryson DeChambeau ont remporté leur dernier tournoi respectif à l’échelle internationale. De son côté, Justin Thomas arrive fort, avec une victoire et une deuxième place sur ses deux derniers tournois, et revient là où il a conquis le titre du PGA Championship en 2017.

Voici les principaux chiffres et éléments à connaître avant le coup d’envoi du PGA Championship 2025.

1. McIlroy, maître de Quail Hollow

Depuis ses débuts à Quail Hollow, McIlroy affiche un score cumulé de -102 sur les tournois du PGA Tour disputés sur ce parcours, soit 55 coups de mieux que le deuxième meilleur joueur sur cette période, Rickie Fowler (-47). Il domine notamment les trous en par 5, avec le meilleur score cumulé, et réussit un birdie ou mieux sur les par 4 dans 21,9 % des cas, un record parmi les joueurs ayant disputé au moins 15 tours.

En 2025, son jeu au driver est toujours d’un très haut niveau, mais ce n’est plus son seul atout. En 2014, année de ses victoires consécutives à l’Open et au PGA, 60 % de ses coups gagnés venaient du tee. Cette saison, ce chiffre est descendu à 36,9 %, bien qu’il soit toujours le meilleur dans cette statistique.

Son draw puissant semble parfaitement taillé pour Quail Hollow : depuis 2010, il y a gagné 64,9 coups depuis le tee, soit plus du double du deuxième, Jhonattan Vegas (28,7).

Sa récente victoire au Masters est sa première en tournoi majeur depuis le PGA 2014 à Valhalla. L’histoire montre qu’un tel retour est possible : Juli Inkster, après dix ans sans victoire majeure, avait remporté l’U.S. Women’s Open en 1999 avant d’enchaîner avec l’LPGA Championship deux semaines plus tard.

2. Un parcours redoutable à nouveau sous les projecteurs

Certains doutent qu’un parcours habituellement utilisé sur le circuit puisse accueillir un majeur, mais Quail Hollow avait déjà prouvé sa difficulté lors du PGA 2017. Le taux de greens atteints en régulation y était alors le plus bas de la saison, à seulement 54,8 %. En termes de précision depuis le fairway ou le rough, c’était également le défi le plus ardu, tous tournois confondus.

Avec plus de 45 % des greens manqués, le petit jeu devient crucial. Le taux de récupération en 2017 n’était que de 48,7 %, le plus bas de l’année. Le parcours devrait ainsi proposer un défi bien plus relevé que lors du tournoi annuel désormais appelé Truist Championship, dont la moyenne de scores depuis 2015 est de 72,02. En 2017, elle avait grimpé à 73,47.

3. Scheffler, roi des majeurs dans les années 2020

Bien qu’il ait un palmarès en tournois majeurs encore modeste, Scottie Scheffler domine la décennie actuelle dans les grands rendez-vous. Il affiche les meilleures moyennes en score total (69,91), en birdies (4,01 par tour) et en bogeys (seulement 2,96 par tour).

Ses deux victoires majeures ont été remportées à Augusta, mais il est également redoutable ailleurs. Depuis 2020, il gagne en moyenne 2,69 coups par tour au Masters, et 2,45 dans les trois autres majeurs. Sa moyenne de score y est même légèrement meilleure (69,7) que celle d’Augusta (70,3).

4. DeChambeau : puissance et forme retrouvée

Après avoir frôlé la victoire au PGA l’an passé dans le Kentucky, Bryson DeChambeau arrive à Charlotte auréolé d’un succès au LIV Golf Corée il y a deux semaines. Depuis 2020, il domine les statistiques du PGA Championship en score moyen, en birdies et en coups gagnés depuis le tee. Son jeu puissant, et notamment son draw, s’adapte parfaitement à Quail Hollow.

5. Schauffele face à l’adversité

Xander Schauffele traverse une période compliquée. Blessé à un muscle intercostal, il tente de retrouver son niveau. Malgré quatre top 20 consécutifs, il perd encore des coups depuis le tee (-0,03 par tour). Plus inquiétant, il pointe à la 140e place du circuit en putting, un recul surprenant pour un joueur réputé pour sa régularité au plus haut niveau.