Depuis leur lancement il y a quelques mois, les AirTags ont su se rendre indispensables pour de nombreux utilisateurs de l’écosystème Apple. Vendues à 35 euros l’unité, ces petites balises Bluetooth permettent de localiser précisément clés, portefeuilles ou bagages via l’application « Localiser » des iPhone et iPad. Cependant, ce succès s’est accompagné de critiques légitimes concernant la sécurité et la vie privée. Pour éviter que ces accessoires ne soient détournés à des fins d’espionnage ou de harcèlement, la firme de Cupertino avait déjà implémenté des garde-fous pour ses propres clients : une alerte sonore se déclenche après huit heures de séparation avec le propriétaire, et une notification apparaît sur l’écran de l’iPhone si un mouchard inconnu est détecté à proximité.
Une protection étendue à l’écosystème Android
Jusqu’ici, les possesseurs de smartphones Android restaient les grands oubliés de cette politique de sécurité, incapables de savoir si un AirTag avait été glissé à leur insu dans leurs affaires. Face à la gronde, Apple a tenu sa promesse en déployant « Tracker Detect » sur le Play Store. D’abord réservée aux États-Unis, cette application a pour mission de repérer les traqueurs compatibles avec le réseau « Localiser » qui seraient séparés de leur propriétaire.
Le fonctionnement comporte toutefois une nuance de taille qui pourrait limiter son efficacité réelle. Contrairement à la détection automatique sur iOS, l’application Android ne fonctionne pas en arrière-plan. C’est à l’utilisateur de faire la démarche d’ouvrir l’application et de lancer un scan manuel s’il soupçonne la présence d’une balise. Si un AirTag est détecté, il faudra attendre une quinzaine de minutes pour le localiser précisément grâce au NFC ou lui faire émettre un son pour le retrouver et le désactiver. C’est une avancée, certes, mais qui demande une vigilance active de la part de la victime potentielle.
L’iPhone 17 propulse les ventes en Chine
Si Apple doit encore peaufiner sa copie sur le plan de la sécurité inter-plateformes, sa santé financière, elle, ne montre aucun signe de faiblesse, particulièrement sur le marché stratégique chinois. Les données récentes publiées par Counterpoint Research révèlent une performance spectaculaire pour le mois d’octobre, où la marque à la pomme s’est adjugée 25 % de parts de marché dans l’Empire du Milieu. Autrement dit, un smartphone sur quatre vendu en Chine durant cette période était un iPhone.
Cette dynamique est portée par un engouement massif pour la gamme iPhone 17. Les ventes unitaires ont bondi de 37 % par rapport à l’année précédente, un niveau de domination que l’entreprise n’avait plus atteint depuis 2022, à une époque où la concurrence sur le segment premium était pourtant moins féroce. Selon les analystes, les trois déclinaisons de l’iPhone 17 enregistrent une croissance à deux chiffres, le modèle de base tirant particulièrement son épingle du jeu. Ces nouveaux terminaux représentent désormais plus de 80 % du volume total des ventes d’Apple dans le pays.
Une concurrence locale qui ne désarme pas
Ce succès s’inscrit dans un contexte de reprise globale du marché chinois, qui affiche une hausse de 8 % sur un an. Les concurrents locaux profitent également de cette embellie. Xiaomi s’est hissé à la deuxième place, une première depuis plus de dix ans, porté par le lancement précoce de sa série 17. De son côté, Oppo enregistre une progression de 19 %, soutenue par la demande pour ses gammes Find X9 et Reno 14.
Malgré cette pression concurrentielle et l’arrivée imminente du Mate 80 de Huawei, prévue pour le 25 novembre, les observateurs restent optimistes pour la firme californienne. Le mix prix favorable d’Apple devrait continuer de soutenir les résultats à l’approche des fêtes de fin d’année, et peu de signes laissent présager un ralentissement de cet élan commercial.